Les pauvres du tiers-monde sont des riches aux mains liées

La lecture du livre « Le mystère du capital » du péruvien Hernando de Soto, fondateur de l’Institut Liberté et Démocratie, est absolument nécessaire à toute personne prétendant s’intéresser de près ou de loin à la pauvreté dans le monde et aux moyens de l’éradiquer. C’est un formidable complément à cet autre ouvrage sur le même thème. Ce livre est indispensable parce qu’il contient une description bien plus réaliste et claire de la réalité que vivent les pauvres du tiers-monde que tous les ouvrages déformés par le misérabilisme et la fausse culpabilité post-coloniale, biaisés par un agenda politique, ou aveuglés par la foi en des outils économétriques, que l’on pourrait trouver dans nos librairies par wagons entiers.

Pourquoi le capitalisme triomphe en Occident, et échoue partout ailleurs ?

C’est le sous-titre en forme de question de ce livre, qui y donne la réponse dans sa première moitié. En réalité et comme il le décrit en détail, les pauvres du tiers-monde ont accumulé et économisé, depuis le naufrage des idéaux communistes, une somme de richesse fantastique:

  • Aux Philippines comme au Pérou, les deux tiers de l’immobilier sont en dehors des lois, et représentent 14 fois le total des investissements étrangers répertoriés dans le pays.
  • A Haïti seuls 3% des biens ruraux et 32% des biens citadins sont enregistrés et approuvés par l’état, le reste représente 158 fois tout l’investissement étranger cumulé depuis 1995.
  • En Egypte, c’est 241 milliards de dollars de biens extralégaux qui échappent au contrôle de la loi, soit 116 fois la valeur des 63 entreprises publiques privatisées par l’état entre 1992 et 1996, 55 fois le total des investissements étrangers dans le pays, et 6 fois le montant total de toute l’épargne bancaire officielle du pays.
  • 50 à 75% de toute la main d’oeuvre des pays émergents travaille clandestinement: leurs taux de chômage rapportés sont complètement déconnectés de la réalité.
  • En 2002, la valeur totale mondiale minimale de tous ces biens aux mains des populations pauvres des pays en voie de développement était estimée à 9300 milliards de dollars, soit environ autant que la capitalisation totale de toutes les entreprises des 20 pays les plus riches du monde. Le montant réel pourrait approcher le double de ce chiffre.
  • Sortis dans les rues pour regarder et écouter, nous avons tout de suite buté sur des faits étonnants. Par exemple, l’industrie péruvienne du bâtiment était en déconfiture, le nombre de chantiers baissait, des travailleurs étaient licenciés. Mais, curieusement, chez les vendeurs de matérieux de construction, les tiroirs-caisses continuaient à sonner et l’on vendait de plus en plus de ciment – des sacs de ciment. De plus amples investigations nous apprirent que les pauvres achetaient plus de ciment que jamais pour leurs constructions – des maisons, des immeubles et des entreprises sans titre ni existence légale et qui ne parvenaient donc jamais jusqu’aux écrans d’ordinateur des économistes et statisticiens publics. Au Brésil, par exemple, l’industrie du bâtiment a progressé de 0,1% en 1995 ; pourtant, les ventes de ciment ont bondi de près de 20% au premier semestre 1996. Raison de cette apparente anomalie, selon une étude de Deutsche Morgan Grenfell: 60 à 70% des constructions de la région n’étaient pas déclarées.

    Nous avons ainsi réalisé que le secteur extralégal n’était pas anecdotique. Il était gigantesque.

    Il n’y a donc pas un manque de « moyens » (= de fric). Les richesses tangibles sont bien là, et elles éclipsent toute aide nationale ou internationale, réelle ou préconisée. Le problème du mal-développement et de la persistance de la misère est un problème juridique: ces richesses sont immobilisées dans le secteur extralégal (la contre-économie) par la menace venant du secteur légal, elles constituent ce que l’auteur appelle du capital mort.

    Les étrangers ne peuvent pas leur venir directement en aide: comment investir chez ces gens et développer leur économie quand leur gouvernement leur refuse la reconnaissance de leurs propres affaires ? Et les habitants ne peuvent pas passer le seuil de la prospérité: comment venir s’installer là où se trouvent les emplois et les opportunités quand il vous faudrait pour cela gaspiller votre vie entière en procédures administratives ? Comment bâtir votre avenir quand votre maison ou votre boutique est sans cesse menacée par l’épée de Damoclès gouvernementale, prête à envoyer bulldozers et agents armés pour raser ou saisir le fruit de vos efforts, simplement parce qu’il est illégal ? Comment établir des routes d’échange durables et fiables quand les moyens de le faire sont monopolisés par ceux qui insistent pour imposer des carcans réglementaires sur ces routes ? Comment obtenir les prêts nécessaires à l’expansion de vos activités quand les banques considèrent qu’officiellement vous ne possédez rien ?

    Et surtout: comment faire respecter des arrangements et des droits que vous exercez quotidiennement, mais qui ne sont pas reconnus par l’entité qui monopolise toute force armée et toute capacité législative ?

    Car c’est là le coeur du problème: la reconnaissance de ces droits hors-la-loi, ce « droit des gens » ou « Jukum Adat » en indonésien – le droit naturel.

    Pour être légitime, un droit n’a pas nécessairement à être défini par une loi formelle: il suffit qu’un groupe de gens soutiennent fortement une convention particulière pour qu’elle soit érigée en droit et défendue contre la loi formelle. C’est pourquoi les lois et titres imposés sans référence à des contrats sociaux existants échouent avec régularité: ils n’ont pas de légitimité.
    […]
    En l’absence de protection juridique de la part de l’Etat dans la plupart des pays en voie de développement, c’est le droit extralégal qui régit les biens de la plupart des citoyens. Cela peut paraître contradictoire, voire subversif, aux yeux des lecteurs occidentaux, qui en sont venus à penser qu’il n’existait qu’un seul droit et qu’il devait être obéi. Mais l’expérience que j’ai acquise auprès de dizaines de pays en voie de développement m’a clairement montré qu’on trouvait partout une coexistence de règles extralégales.
    […]
    [Bruce Benson] a noté que la façon occidentale « de recourir à notre époque au gouvernement pour fixer le droit et établir l’ordre n’est pas la norme historique. » La coexistence des droits différents au sein d’un même pays n’a rien de nouveau. Le pluralisme juridique a été la règle en Europe continentale jusqu’à la redécouverte du droit romain, au XIIIe et au XIVe siècle, et à la réunion graduelle de tous les courants du droit en un unique système coordonné.

    On ne doit donc pas s’étonner de constater que l’activité extralégale, dans les pays en voie de développement et les ex-pays communistes, est rarement aléatoire. […] Une observation attentive nous a toujours permis de distinguer une trame de règles. Nous avons vu des jardins mal entretenus, mais pas de jungle. Comme leurs prédecesseurs occidentaux, les secteurs sous-capitalisés du tiers-monde et des ex-pays communistes ont spontanément créé des lois sur la propriété à leur manière.

    L’amorce de capitalisme (sauvage et ultra-néo-libéral, diraient certains, puisqu’il est en dehors de toute régulation et de toute loi de l’état) pratiquée spontanément par les pauvres du tiers-monde est maintenue de force prisonnière dans des barbelés qui l’étouffent et l’empêchent de croître, parce que les hommes de pouvoir dans leurs grandes tours et leurs palais et leurs chambres parlementaires et leurs cours de justice préfèrent réserver les bienfaits du capitalisme à un petit nombre seulement, parce que les habitants des villes modernes ne veulent pas voir débarquer au seuil de leur porte les « gueux », s’installer sur le trottoir les petits vendeurs, et pousser en face de leur maison un édifice inachevé ; parce que leurs droits officiels édictés arbitrairement ne correspondent pas à ceux que tout le reste de la population a conçus et pratique de son côté:

    Les gens qui acquièrent enfin une propriété ont leurs propres idées sur la façon de l’utiliser et de l’échanger. Si le système juridique n’est pas adapté à leurs besoins et à leurs ambitions, ils le déserteront en masse.

    L’histoire du Pérou contient une leçon importante pour les réformateurs de toutes les couleurs politiques. Qu’ils penchent à droite (droits de propriété privée distribués autoritairement par la loi) ou à gauche (protection des terres des pauvres au sein de collectivités gérées par l’état), les programmes publics destinés à donner des biens aux pauvres échouent avec régularité depuis cent cinquante ans. La division simpliste « droite contre gauche » est largement déconnectée des besoins de la plupart des gens dans les pays en voie de développement. Ces gens passent dans l’illégalité non parce que la loi les a privatisés ou collectivisés, mais simplement parce qu’elle ne répond pas à leurs désirs, qui eux-même peuvent évoluer.

    C’est à partir de là, approximativement dans la seconde moitié du livre, qu’apparaît la faille récurrente de l’oeuvre: constatant l’échec de la loi et de tous les gouvernements, de quelque type soient-ils, dans cette démarche, il recommande… d’améliorer la loi et le gouvernement.

    Hernando de Soto explique comment il tire les leçons du développement historique des pays occidentaux, il saisit même fort bien que nous avons connu un tel développement précisément parce que ce « droit des gens » est devenu (ou a longtemps été) le droit pratiqué et reconnu dans les faits dans nos contrées, et que l’action de nos gouvernements historiques n’a jamais vraiment été de « laisser entrer dans la cloche de verre » les pauvres mais au contraire d’être débordés et finalement écrasés à l’intérieur de celle-ci pendant que le reste du pays se réorganisait sans lui. Tous les efforts des états passés se sont réduits à soit s’opposer au développement, soit abdiquer face à lui. Pourtant Hernando de Soto y voit une action positive consciente et délibérée, là où il faudrait y voir une abolition progressive par l’échec et l’impuissance !

    Car c’est précisément ce qui est en train de se reproduire dans le tiers-monde, aujourd’hui, et que reconnaît l’auteur: les états tentent vainement, avec une régularité confinant à l’obsession maladive, à imposer un droit positif sans cesse plus inclusif, donc plus incompréhensible et inapplicable, pour régulariser la situation extralégale de l’écrasante majorité de leur propre population et ramener la contre-économie dans le marché blanc, tout en se heurtant au seuil de l’épuisement répressif qui les empêchent souvent (heureusement) d’établir autoritairement un nouvel ordre « rationnalisé » de haut en bas (c’est-à-dire expropriations massives, planification économique et industrielle, et toutes ces joyeusetés que l’on a vu se produire au Vénézuéla et au Zimbabwé).

    La légalisation des biens des pauvres est une intention politique inscrite dans le droit de l’Amérique Latine depuis deux siècles. La première Constitution du Pérou, rédigée en 1824, deux ans seulement après l’accession à l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole, spécifiait clairement que les pauvres, qui étaient surtout d’origine indigène à l’époque, étaient les propriétaires légitimes de leurs terres. Quand il est devenu évident que les élites péruviennes avaient néanmoins entrepris de les déposséder graduellement, plusieurs lois ont été successivement adoptées pour renforcer le dessein de la Constitution. Aucune n’a été efficace. Les indigènes obtenaient des ordonnances qui confirmaient d’une manière générale la légalité de leurs droits. Mais il manquait les mécanismes qui leur auraient permis de fixer ceux-ci dans des représentations protégées par la loi.

    En s’adressant au pouvoir politique pour résoudre un problème qui n’existe que tant que le pouvoir politique persiste dans sa forme actuelle, Hernando de Soto se claque la porte au nez: il cherche les vertus humaines nécessaires précisément là où elles ne sont pas admises ! Les mécanismes (judiciaires) dont il parle juste au-dessus ne peuvent pas raisonnablement appartenir à la même source d’autorité qui procède à cette dépossession des pauvres qu’ils sont supposés enrayer: l’état ne peut pas prétendre représenter tous les intérêts contradictoires, par sa forme monopoliste il constitue lui-même un énorme conflit d’intérêts qui explique et garantit l’échec systématique de ces tentatives de régularisation et de protection.

    En préconisant de « réunir en bon ordre dans un régime de propriété formel » tout le secteur extralégal dans « une structure juridique et politique » ad-hoc il essaie un peu trop de singer le droit naturel à l’aide du droit positif. C’est une quête parfaitement vaine, l’histoire récente de toutes les « démocraties » occidentales l’a montré, car les processus décentralisés du premier ne peuvent pas être reproduits par le processus centralisé du second – pas plus qu’un plan économique ne peut dupliquer un marché libre, pour les mêmes raisons. Hernando de Soto ne comprend pas qu’un droit polycentrique ne peut pas survivre dans une structure de monopole législatif. Pendant 279 pages, il se cogne à ce mur, avec toutes les cartes en main, avec toutes les données significatives, avec une compréhension des mécanismes du droit naturel, avec une vision d’ensemble et une compréhension du problème d’une clarté exemplaire, mais avec une grille de lecture du monde qui l’empêche de concevoir la forme de la solution. J’ai mal pour lui.

    Il lui manque de reconnaître que la forme doit suivre la fonction: un ordre décentralisé ne peut pas être unifié par centralisation, son harmonisation ne peut se faire que de manière décentralisée, par l’adoption spontanée de protocoles communs établis par les acteurs eux-même, reconnaissant par expérience la supériorité de ceux-ci. Les systèmes judiciaires destinés à appliquer ces arrangements extralégaux spontanés ne peuvent pas s’inscrire dans un monopole d’état, les intérêts disparates ne peuvent être représentés que par eux-mêmes, librement. Pour cela, le système juridique doit épouser la forme des arrangements qu’il est supposé intégrer. C’est là la seule critique que je saurais faire à ce livre: il manque de très peu les solutions pour délier les mains de tous ces gens dont les richesses bien tangibles continuent d’être enfermées et menacées. Améliorer l’avenir des pauvres des pays émergents n’est effectivement « pas un acte de charité à accomplir quand on en aura les moyens », mais consiste simplement à écarter les obstacles de leur route. Pour décriminaliser leur clandestinité et leur extralégalité, il faut nécessairement renoncer au monopole du pouvoir sur eux. Si le problème est que l’ordre juridique ne convient pas, laissons-les s’en choisir ou construire autant d’autres que nécessaires, librement.

    À défaut de réaliser tout ça, Hernando de Soto dit en conclusion des choses très justes sur le capitalisme mondialisé et les menaces qui se préparent contre lui. Il dénonce le dévoiement d’un capitalisme qui, par faute d’un système de la propriété privée facilement accessible aux pauvres du tiers-monde séquestrés dans le secteur extralégal, ne bénéficie de plus en plus souvent qu’aux élites, même s’il ne comprend pas pourquoi le monopole législatif est lui-même à l’origine de cette dérive. Il met en garde les occidentaux ignorant cette situation contre le retour possible du marxisme, ravivé grâce à sa lecture séductrice en termes de lutte des classes, même si l’auteur semble ignorer que le libéralisme possède depuis plus longtemps encore sa propre analyse de classes, plus pertinente. Et enfin il prévoit (le livre date de 2002) l’éventuelle corruption des démocraties par le populisme, s’appuyant sur ces inégalités entre ceux qui possèdent du capital vif et ceux qui n’ont que du capital mort, qui pourrait mettre à bas tout ce qui a déjà été accompli.

    Pour sa présentation de la condition réelle des populations dans les pays émergents et pour son analyse juridique limpide du problème du capital mort, « Le mystère du capital » est à mon sens un ajout indispensable à la bibliothèque de tout libertarien, surtout agoriste.

    À propos jesrad
    Semi-esclave de la République Soviétique Socialiste Populaire de France.

    6 Responses to Les pauvres du tiers-monde sont des riches aux mains liées

    1. lomig says:

      merci beaucoup pour cet article très intéressant.

      Oui : le respect du droit de propriété et d’échanger signe le début d’une possible richesse.

      C’est l’esprit du capitalisme, expression économique du libéralisme de la société.

    2. Bertrand Monvoisin says:

      En 1950 le PIB per capita de la Corée était inférieur à celui de l’Egypte. Le Japon après plus de deux siècles de fermeture s’est industrialisé en quarante ans pour passer du Moyen-Age à l’ère industrielle sans aucune transition. L’Irlande qui il y a trente ans était considéré comme un pays sous-développé sans avenir est aujourd’hui l’un des pays les plus dynamiques d’Europe. Certains rétorqueront que l’Irlande a bénéficié de transferts financiers, soit. Le Tchad a bénéficié d’une manne supérieure aux pays des lutins, où est l’industrie tchadienne ? En à peine cinquante ans Israël, bien qu’en état de guerre permanent sous boycott et frappé par le terrorisme, a été capable de bâtir une économie prospère, comme le Proche-Orient n’en avait jamais connu.

      Il n’y a pas de déterminisme en matière de developpement économique, des pays pauvres ont pu sortir de l’ornière en appliquant des recettes pragmatiques loin du « socialisme scientifique » et autre baguette magique keynésienne. Tout dépend de l’attitude des individus, il y a ceux qui ouvrent leur gueule en se croisant les bras et ceux qui la bouclent et se remontent les manches.

      Andrew Carnegie était né pauvre dans une famille écossaise qui immigra aux Etats-Unis. C’est parce qu’il a été licencié d’une compagnie de chemin de fer et pour échapper à la misère qui s’est installé à son propre compte. Carnegie est devenu un roi de l’acier parce que son pays d’adoption le laissait libre d’entreprendre, lui garantissait le libre usage de ses revenus et la pleine jouissance de ses biens.

      Il y a deux manière de s’enrichir : la prédation et la création. La prédation c’est le dévoiement de la liberté économique, la corruption, le monopole, le copinage avec les politique, les privilèges… La création c’est la vertu appliquée à la liberté économique, le respect du droit, le refus de l’ingérence, la libre concurrence, la récompense du mérite.

    3. Ping: Conseils de lectures #19 » Expression Libre

    4. max says:

      Très bon article effectivement !
      D’accord avec Bertrand Monvoisin
      À bientot!

    5. Mucharaziv says:

      c’est tres simple a expliquer tout ça… LA FAINEANTISE INTELLECTUELLE des élites de ces pays, et le manque d’ambitions nationales

      ils ont tous connu le colonialisme, donc il faut toujours montrer au maitre que moi élève je suis bon… le vieux reflexe du chien-chien !

      donc les richesses incroyables de ces pays ne sont pas investis nationalement, mais bien en occident (bourse, bon du tresor US, immobilier, fonds d’investissements), car c’est plus jouissif d’etre, comme on dit « en place »

      ceci porte un nom : aliénation mentale !

      beaucoup de pays « sous-développés » ne sont plus endettés pourtant, mais le manege continue… ceux qui sont morts pour une indépendance qu’ils avaient sans doute idéalisé doivent se retourner dans leur tombe

    6. jesrad says:

      « LA FAINEANTISE INTELLECTUELLE des élites de ces pays, et le manque d’ambitions nationales »

      Il y a aussi au moins un peu de malveillance et une dose d’incompétence là dedans.

      « ceux qui sont morts pour une indépendance qu’ils avaient sans doute idéalisé doivent se retourner dans leur tombe »

      Eh oui, l’indépendance nationale n’est généralement rien d’autre qu’un changement de chaînes pour les serfs « nationalisés ».

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