A mesure qu’émerge des médias sociaux la nouvelle profession de formeur d’opinions, la grande majorité des individus participant à ces nouveaux médias se voit offrir des jeux entiers d’opinions à la cohérence plus ou moins satisfaisante, chacun accompagné du sentiment d’appartenir à une tribu. Abonnez-vous à mes croyances, vous recevrez en prime quelques kilos d’acceptation sociale ! On a même un signe de ralliement, des rites sacrificiels un Patreon, et des t-shirt à logo à des prix raisonnables !
La tactique de Daesh pour affaiblir la France consiste à assassiner des dessinateurs et journalistes afin d’intimider tous les autres, parce qu’ils craignent le ridicule presque autant que les balles et les obus. C’est un objectif à court terme, et qui est en train de se révéler contre-productif. Mais ce n’est pas très grave pour eux car…
… la stratégie de Daesh en France consiste à instrumentaliser la réaction populaire massive contre ces meurtres pour confronter les musulmans de France aux critiques les plus radicales de l’Islam (et aux critiques de l’Islam le plus radical) afin de forcer leur main et les coincer dans une fausse dichotomie: choisir entre s’associer à ceux qui vont s’empresser de diffuser massivement tout ce qui caricature de près ou de loin l’Islam ; ou bien admettre un sentiment d’être offensé dans sa foi et donc, implicitement, développer une forme de soutien envers la position de Daesh. Cela afin de les polariser et les radicaliser, pour recruter toujours plus parmi eux.
A mon avis, la bonne réponse, tactiquement comme stratégiquement, est de continuer de se moquer d’eux. Je veux dire, spécifiquement d’eux, plutôt que de leur religion. Les musulmans eux-mêmes peuvent donner l’exemple:
La gauche méritera à nouveau une majuscule le jour où elle abandonnera une bonne fois pour toutes le socialisme aux poubelles de l’Histoire et reviendra à la véritable justice et au Droit.
Plus le temps passe et plus l’odeur de fascisme qui émane de tout ce qui ressemble de près ou de loin à une institution (pas seulement le gouvernement, mais aussi les syndicats, les corporations spécifiques – taxis, médecins, etc. – ou encore la presse) se fait de plus en plus intense, au point d’être aujourd’hui insoutenable.
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