mercredi 29 octobre 2008
par jesrad
Les êtres humains sont physiologiquement disposés à croire ce qui les arrangent, surtout au sujet de ce qu’ils ne comprennent pas.
Cette semaine, et surtout aujourd’hui, on aura tout entendu, même le plus grotesque. Ainsi, les marchands de promesses et les injecteurs fous de confiance et de dettes en sont arrivés à dire que « l’élection américaine stabilisera les marchés ». Le bond de +9% à Paris fait dire à d’autres que « ça y est », le rebond « inévitable » est là, et que les cours vont « remonter très fort ».
Désolé, la fête est reportée, le miracle est annulé, circulez, y a rien à voir. Remballez les cotillons, les drapeaux et allez remiser le champagne à la cave, le Grand Cirque Maxime Pipeau ne fera pas de représentation.
Nous sommes très loin d’en avoir fini. La liste des dominos est longue, et c’est à présent au tour des fournisseurs de cartes de crédits de morfler, suivis de près par les hedge funds qui seront laminés par les appels de marge à venir. Le marché chinois n’a pas encore intégré l’énorme ralentissement économique mondial, et reste coincé sur ses prévisions sur-optimistes de l’année dernière. Et même quand on aura touché le fond, ça ne remontera que péniblement.
Et pendant ce temps, que font nos clowns gouvernementaux ? Ils jurent, sans rire, de multiplier l’argent sans faire monter les prix, ils promettent sans sourciller de réglementer et d’intervenir toujours plus sans engendrer de bureaucratie ni de gaspillages, ils affirment sans trembler qu’ils vont augmenter les dépenses publiques sans priver du même coup l’économie des fonds dont elle a besoin pour redémarrer.
L’inflation monétaire sans inflation des prix, la régulation sans la bureaucratie, les dépenses sans les déficits… Et pourquoi pas une petite pipe gratos tant qu’on y est ?
C’est bien du contraire qu’on a besoin ! Il nous faut, tout de suite, plus de stabilité monétaire, moins de dépenses publiques, et moins de bureaucratie. Et que l’état arrête de nous tripoter. Mais comme ce programme de bon sens est synonyme de libéralisme et de réduction du pouvoir des hommes de l’état, ces derniers ne nous le donneront jamais de leur plein gré…
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