mardi 5 février 2013
par jesrad
« Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas »
— Manger-Bouger, saison 2
Depuis une grosse trentaine d’années, le surpoids et l’obésité sont en progression nette dans les populations des pays industrialisés, y compris en France. Sur cette période, le diabète de type 2 a pris des proportions épidémiques: sa fréquence a été multipliée par près de 4 et aujourd’hui en France cette seule maladie représente 10% des dépenses de la sécurité sociale – elle est aussi la première cause d’amputation, de cécité, de mise sous dialyse et d’invalidité complète. Au niveau mondial, cette maladie tue désormais plus que le SIDA. De la même manière, les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité en France, comme dans de nombreux pays développés. L’hypertension artérielle est considérée comme une de leurs causes principales.
Ces trois affections: obésité, diabète et hypertension, sont regroupées sous l’appellation « troubles du métabolisme », car en fait de maladies, ce sont des ensembles de symptômes qui trouvent leur source dans un dérèglement plus ou moins généralisé du métabolisme humain – nos biomécanismes de régulation de l’énergie.
De 1990 à 2000, en France, l’obésité a augmenté en passant de 2 à 9% de prévalence, le diabète de 2 à 3%, l’hypertension de 9 à 13%. Les projections d’évolution pour l’avenir n’étaient pas bonnes du tout. Les Français étaient malades.
Fort heureusement, les autorités publiques veillaient, et une mission parlementaire a été créée fin 2000 pour étudier ces phénomènes et prendre les mesures de prévention nécessaires pour enrayer cette progression. Ces actions furent organisées lors des Etats-Généraux de l’Alimentation, le 13 décembre 2000, et commencèrent en 2001 avec un ambitieux programme lancé en grande pompe par Lionel Jospin, Premier Ministre d’alors.

Ce Programme National Nutrition et Santé (PNNS) est dès le départ soumis à une évaluation régulière et conditionné à des objectifs précis, avec en particulier celui de stopper l’augmentation de la prévalence de l’obésité adulte, du surpoids infantile, du diabète et de l’hypertension. Il inspire des plans similaires dans plusieurs autres pays, par exemple la Belgique, et fait référence au niveau de l’Europe. Mais 12 ans après, quel bilan peut-on concrètement faire de ces actions de prévention engagées par l’état au nom de la santé publique du public ?
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