Tant que l’islam fera peur, fera baisser les yeux, ou fera taire, les lâches et les faibles animés de colère mal-placée se sentiront puissants et forts d’en être.
Si vous croyez fermement que les gens avec qui vous n’êtes pas d’accord ne devraient pas avoir de représentation politique, alors vous ne croyez pas à la démocratie.
Et si vous pensez en plus que l’état a légitimité à réguler la liberté d’association et peut utiliser la force pour déterminer quel groupe ou quelle association peut exister ou pas, vous êtes un fasciste.
… j’ai envie de demander: combien de température ?
Non pas que le spectacle d’une politocarde hydroponique (=élevée hors de tout contact avec le sol) implacablement positionnée comme fusible prête à sauter, chèvre-émissaire pour tous les manquements (de plus en plus visibles), toutes les critiques (de plus en plus véhémentes et maintenant judiciarisées), et toutes les failles (de plus en plus béantes) de Notre Système de Santé Que Le Monde Entier Patati Patata… me réjouisse.
Non, j’arrive à avoir de l’empathie même pour les cancrelats, et je peux comprendre l’état d’esprit même d’un odieux criminel ou d’un insupportable narcissique, hélas. J’ai été un connard assez souvent pour pouvoir me mettre dans les baskets d’un autre Connard. Le ressentiment d’injustice d’Agnès doit être à la mesure de la trahison qu’elle a subi de Macron. Pensez donc: celui-ci dicte la conduite du gouvernement jour après jour, au mot près, avec le tâtonnementcontradictoire qui signe la plupart de ses interventions illisibles (un comble). Et elle, obéit avec la fierté du clou. Et se voit utiliser comme du papier hygiénique, au final. Fâcheux concours de circonstances, d’avoir dû dégager du gouvernement pile au moment idéal pour prendre tout dans la gueule à sa place… vraiment ?
Si vous ne connaissez pas encore Defakator, je vous invite fortement à prendre une petite heure de votre temps pour le découvrir ci-dessous. Dans ce reportage il parle de comment se déroule factuellement la gestion de crise par les autorités publiques en France:
Si la manière dont l’incendie de Lubrizol (et pas mal d’autres crises) a été « géré » par les autorités – à coup de déni, de mensonges, de contradictions et d’hésitations avec une bonne louche d’auto-justification douteuse a posteriori – vous rappelle quelque chose, c’est que votre cerveau est en état de marche.
L’observation des faits amène à une conclusion édifiante et consternante: encore et encore, laisser la gestion des crises à l’état aggrave ces crises, en introduisant des aléas moraux supplémentaires, et en détournant les ressources dont on a besoin pour assister les victimes vers la censure, les mesures autoritaires stupides et l’auto-justification a posteriori des autorités. La seule tâche que l’état s’échigne à accomplir réellement, c’est de se justifier. Le reste n’est qu’accessoire et colifichet pour l’édification des masses.
Les grands rites religieux de la république demandent des sacrifices.
Aussi paradoxal que cela paraisse, les enseignements que laissent les catastrophes, du 11 Septembre à l’ouragan Katrina en passant par Tchernobyl, c’est que nous réagissons à peu près toujours mieux et plus humainement quand on est seul parmi les autres, concerné directement et à égalité d’autrui face au risque ; que quand on se considère comme un membre d’un sous-groupe à part, et uniquement concerné collectivement par un danger immédiat mais distant.
Quand tu te sens pas concerné
Bref, c’est en étant tous pareillement livrés à nous-même et conscients de notre responsabilité envers chacun, que nous faisons preuve de notre meilleure cohésion sociale et des réactions les plus saines. Et c’est quand on se place au-dessus des autres qu’on les malmène.
Le fond du problème est connu: à force de se prétendre le représentant et garant de « l’intégrêt général », on en vient à l’assimiler à son propre intérêt personnel, et à considérer les intérêts de tous les autres comme rivaux. C’est comme cela que les agences étatiques, faute de mise en cause, faute de ce que les zangliches appellent « accountability », en viennent à perdre contact avec le sol, et virent « rogue » – devenant de dangereux parasites collectifs.
Leurs chefs (les Connards) ayant décidé que les poissoniers se devaient de savoir le latin, les Vandales se sont empressés d’aller leur apprendre à leur manière.
A mesure qu’émerge des médias sociaux la nouvelle profession de formeur d’opinions, la grande majorité des individus participant à ces nouveaux médias se voit offrir des jeux entiers d’opinions à la cohérence plus ou moins satisfaisante, chacun accompagné du sentiment d’appartenir à une tribu. Abonnez-vous à mes croyances, vous recevrez en prime quelques kilos d’acceptation sociale ! On a même un signe de ralliement, des rites sacrificiels un Patreon, et des t-shirt à logo à des prix raisonnables !
Communiqué de l’Agence Fausse Presse:
Beaucoup annonçaient que ce serait soit la Grèce soit l’Allemagne qui étaient les plus susceptibles de sortir de l’union monétaire européenne, mais non ! C’est bien la Suisse, dernière arrivée dans l’union monétaire après avoir adopté une parité fixe entre Franc suisse et Euro en septembre 2011, qui a brutalement annoncé ce matin sa sortie de cette union monétaire. Le Franc suisse a jailli de plus de 30% en valeur dans l’heure avant de se stabiliser à un taux relatif à l’euro d’environ 25% supérieur au taux de départ, quasiment à parité avec la monnaie commune de l’UE. Il n’y aura pas de seconde Porsche pour un bon nombre de traders du Forex cette année, snif.
Pendant que les Vandales maltraitent la population, ne croyez pas que leurs chefs chôment. Leurs chefs ? Oui: les Connards.
Comprenez bien la différence: un Vandale c’est un petit artisan, presque un ouvrier, de la botte à clous s’abattant sur votre tronche et de la main dans votre portefeuille. Il doit chaque jour travailler dur pour maintenir le statu quo qui lui permet de racketterimpunément, exécuter des innocents en pleine rue, leur rouler dessus, etc.
… une immonde raclure prenait une balle bien méritée dans la tête. Beaucoup se serviront aujourd’hui de cet évènement pour dénoncer toutes sortes « d’attaques contre la démocratie », la plupart fictives, sans réaliser – ironie mordante – que le mort en question n’était pas le dernier à pisserdessus. La soumission généralisée a besoin de héros et de « grands » hommes: au besoin elle en fabrique de toutes pièces.
La liberté et l’émancipation ont besoin qu’on abatte les idoles.
Margaret Thatcher, ancienne premier ministre britannique et seule femme mondialement connue pour avoir plus de couilles que toute la classe politique française réunie, est décédée hier 8 avril 2013. Les réactions des socialistes, communistes et autres crapules du monde entier ne se sont pas faites attendre, ceux-ci ne pouvant contenir leur ulcération, leur haine et leur frustration. Ils sont inconsolables.
En effet, ne pouvant reprocher à la Dame de Fer ni son bilan politique (avoir redressé un pays qui était aussi foutu en 1979 que la France l’est aujourd’hui et inversé la tendance du chômage), ni son bilan militaire (avoir uniquement défendu les citoyens de son pays en défaisant la marine menaçante de la dictature militaire argentine), ni la cohérence sans faille de ses actions et déclarations, ni le moindre désaveu démocratique (elle a gagné chaque élection où elle s’est présentée), ni le moindre scandale criminel, d’hypocrisie, sexuel, de racisme ou quelque autre méchanceté ordinaire dont ils se consternent ordinairement quand c’est une « personnalité de gauche » qui la commet, ils se rabattent comme ils peuvent sur les attaques personnelles et les hommes de paille, sans jamais pouvoir se soulager une bonne fois d’être, encore et toujours, du côté des dictatures qui tuent, oppriment, paupérisent (rayer l’éventuelle mention inutile) ; alors que leurs adversaires politiques les plus honnis – à savoir les libéraux – jamais. Mme Thatcher a même poussé jusqu’à refuser préemptivement toute funéraille nationale (coûteuse d’argent des contribuables britanniques), ce qui les prive de l’ultime reproche qu’ils n’auraient sinon pas manqué de lui adresser.
Du coup, ils se sentent encore une fois de plus très morveux, et se mouchent comme ils peuvent.
“Time and time again does the pride of man influence his very own fall. While denying it, one gradually starts to believe that he is the authority, or that he possesses great moral dominion over others, yet it is spiritually unwarranted. By that point he loses steam; in result, he falsely begins trying to prove that unwarranted dominion by seizing the role of a condemner.”
“Encore et encore, l’orgueil de l’homme entraîne sa propre chute. Tout en le niant, il commence graduellement à se croire l’autorité, ou qu’il possède une grande supériorité morale sur les autres, pourtant spirituellement injustifiée. De là il perd ses moyens ; et pour résultat, il entreprend à tort de prouver cette supériorité en s’arrogeant un rôle de procureur.”
― Criss Jami, Salomé: In Every Inch In Every Mile
“No one is an unjust villain in his own mind. Even – perhaps even especially – those who are the worst of us. Some of the cruelest tyrants in history were motivated by noble ideals, or made choices that they would call ‘hard but necessary steps’ for the good of their nation. We’re all the hero of our own story.”
“Personne ne se voit comme le méchant inique, en esprit. Même – peut-être d’ailleurs tout particulièrement – les pires d’entre nous. Certains des plus cruels tyrans de l’histoire étaient motivés par de nobles idéaux, ou ont fait des choix qu’ils qualifiaient « d’étapes dures mais nécessaires » au bien de leur nation. Nous sommes tous le héros de notre propre conte.”
― Jim Butcher, Turn Coat
“Une cité qui n’appartient qu’à un seul, n’est pas une cité.”
― Sophocle, Antigone
Chaque fois qu’un tyran meurt, c’est un beau jour. Et cerise sur le gâteau, les fachos du monde entier sont inconsolables.
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