Peut-on vivre sans travailler ?
dimanche 15 juillet 2007 25 commentaires
C’est la question que je me pose après avoir vu, au panneau d’affichage syndical de mon lieu de travail, une photocopie de la couverture du magazine « Le Revenu » titrant en gros « Vivre sans travailler: les pistes, 5 témoignages, etc… ».
J’imagine que nos syndicalistes farceurs l’avaient placé là pour édifier l’employé lambda, persuadé d’être « exploité » et torturé par les interminables pauses café lectures de blogs réunions syndicales réunions de suivi du management visionnage de YouTube heures de travail. C’est ce qui explique sûrement la présence, juste à côté de la photocopie en question, d’un éditorial sur la souffrance au bureau.
Bref, je m’interroge. Je me questionne. Je dubite, même. Mais comment donc diantre serait-il possible d’éviter d’aller au turbin chaque matin ? Ça m’intéresse, puisque ça m’éviterait une bonne heure de transport malodorant et bruyant chaque jour, et m’économiserait bien des efforts dépensés à faire semblant d’être productif.
Est-ce possible ? Voyons…
Commençons par un petit rappel: n’en déplaisent à certains, le travail consiste en la dépense de disentropie stockée pour obtenir un changement dans le monde qui nous entoure. Exemples: transformation d’un bout de fer en couteau d’ornement, transformation d’une pile de factures en vrac en piles de factures triées et classées, transformation d’un bout de cahier des charges en solution conforme, transformation d’un type avec de l’argent et pas le moral en type avec un peu moins d’argent et un grand sourire dans la tête, transformation d’un estomac vide face à un ensemble de nourritures plus ou moins préparées en estomac repu et couverts sales, etc… Ce sont tous des travaux. Il y en a qui sont plus agréables que d’autres, certes. Mais ce sont des travaux quand même.
Seulement, pour vivre, il y a des choses qu’on n’est pas encore capable de faire faire à quelqu’un d’autre. Pisser, par exemple. Penser, aussi. Profiter de son temps libre aussi demande des efforts (ce qui explique que certains rentrent de vacances plus crevés qu’au départ, une véritable tragédie si vous voulez mon avis). Il faut se rendre à l’évidence: on ne cesse vraiment de travailler que quand on est mort.
Conclusion: vivre est déjà un travail en soi.
Arg, malheur, ça ne marche pas, impossible de vivre sans travailler dans ces conditions. Il faut changer la définition de « travail ».
Contentons-nous de « travail » au sens « emploi »: fournir un service à quelqu’un de manière régulière contre rémunération. Et comprenons « vivre » comme toute autre activité que celle qui sert à la financer.
Rentier ? Mais rentier, c’est un boulot. Bah oui, se priver de dépenser ses sous en les confiant à quelqu’un pour qu’il puisse s’enrichir plus efficacement: c’est rendre un service de manière régulière contre rémunération (en plus il faut se priver de beaucoup de ce qu’on a pour obtenir des sommes tout juste significatives). Et accessoirement, rentier c’est chiant comme boulot et ça rapporte à peu près toujours moins qu’on serait capable de gagner en travaillant même juste un peu (béh oui, un type qui est capable d’amasser assez pour devenir rentier est généralement quelqu’un capable d’accomplir des travaux plutôt utiles).
Dans ce cas là, il n’y a qu’une façon de vivre sans travailler: gagner de l’argent sans rendre de service en échange de cet argent. En clair: voler, mais sans faire d’efforts. Manque de chance, voler c’est du boulot. Même nos voleurs professionnels de l’état sont tenus de faire au moins semblant de s’occuper des problèmes qu’ils causent par leur seule présence. Dur, dur…
Pour vivre sans travailler, voler ne marche donc pas non plus. Il ne reste qu’une solution valable: se faire entretenir. Et encore, à condition de vivre avec quelqu’un de pas trop exigeant niveau couple, sinon ça implique de rendre des services réguliers. L’objectif idéal du flemmard absolu est de cumuler, en se faisant entretenir par un voleur professionnel déjà rentier: je crois qu’on appelle ça « être la première dame de Fraônce ».
Jesrad, bonne année avant tout.
Cependant, sur cet article, j’ai l’impression que tu laisse de côté l’esprit « famille ». En effet, un enfant ne travaille pas et pourtant ne travaille pas (pas dans le sens « rapporter de l’argent ». Pourquoi ?
yk100
Je ne sais pas dans quel pays tu vis, mais ici les enfants travaillent – et même beaucoup (je me souviens avoir eu des semaines de 40 heures au collège). Leurs parents les paient en nature.
😉
Toute la différence entre un travail salarié, généralement subi, et un hobby, auquel on peut consacrer des heures sans en tirer le moindre profit.
Quelle odieuse chose que d être productif… Faire partie d’une « entreprise », d’un « team », d’une « societé »! Mais quelle horreur!!! L’image même du travailleur m’est insupportable… Oui, je prône le culte de la paresse et du farniente, de l’inutile et de l’abstrait… Je veux être l’antimatière par excellence, à l’envers et contre tout…Le « siestar » absolu, le paresseux sans vergogne! Faire de chaque instant une délectation perfide, une insulte au labeur, à la vitesse, au mercantilisme et au monde entier plein de fous en colère se déchirant en vain dans maintes contorsions et grimaces amères pour payer leurs créances et s’abreuver d’immonde…
A jamais donc travail, tyranie humaine et…
…Redonnes moi donc de ce fruit ma douce amie pendant que je m’allonge!
Votre douce amie a décidé de siester elle aussi. Allez chercher le fruit vous-même. S’il en reste sur l’arbre.
@Bienheureux: une petite histoire pour vous.
il y a une solution unique pour vivre sans travailler et sans argent
1/réduire ses besoins à zéro puis méditer
2/découvrir ses vrais besoins propres indispensables à sa vie puis méditer
3/apprendre par soi-même à fournir ses besoins puis méditer
4/méditer
5/vous êtes devenu membres des offs, méditez……..
Et quand on a fini de méditer ?
Sinon, les étapes 1, 2 et 3 sont validées par une partie non-négligeable de la population d’aujourd’hui.
vivre sans travailler ? impossible !
pour les amateurs de « glandouille » excessive, et bien arrive un moment ou ton estomac fait signe de vie donc tu dois aller sortir de la terre les légumes que tu avais planté, tu dois les rendre comestibles, et replanter pour la prochaine fois… (schéma simpliste)
donc je confirme que vivre c’est travailler !!
(ps: sujet un peu bidon quand meme)
Difficile de vivre sans travailler, c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de rester célibataire sans enfant et de bosser à mi-temps. Je gagne 800 € par mois et je vis dans un bingalow très confortable sur une parcelle de terrain clôturé que me loue un agriculteur pour 200 € à l’année. Etant à proximité d’habitations, je dispose de l’électricité et de l’eau courante. Cela dit je ne me prive de rien étant donné que je suis un adepte du cocooning et que mes seules passions sont la lecture et l’internet. Un jour une copine qui bossait chez Picard m’a dit que je ne vivais pas, je lui ai répondu que pour moi mettre des poissons panés en boîte 8 heures par jour, 5 jour sur 7 et pendant 45 ans c’était être plus que mort. Aujourd’hui elle et son mari sont au chômage avec 2 moutards à charge, ils passent leur temps à s’engueuler, sont endettés jusqu’au trognon et vont devoir vendre leur baraque pour payer les crédits. Quand je vois la vie de merde qu’ils ont je préfère 100 fois être dans ma situation que dans la leur.
Bien d’accord, de manière générale celui qui ne sait pas ce qu’il veut n’est pas près de l’obtenir.
ahhhhhhhhhhhhhhh!!!!!! quel bonheur de pouvoir lire quelque commentaires sur « comment vivre sans travailler ».
si seulement quelqu’un avait une solution viable pour y arriver qu’il me le fasse savoir sans plus attendre: nostealife@yahoo.fr.
car il n’y a une seule premiere dame de france malheureusement.
je suis en totale remise en question je viens de demissionner et je me demandes bien comment je vais pouvoir vivre sachant que ma femme ne travaille pas non plus….
il va falloir se rendre à une dure évidence actuelle…. et chercher du travail….
mais si une solution se présentait je sauterais dessus sans aucune hésitation….
quelques pensées agréables…:
-“Le travail y’en a pas beaucoup, faut le laisser à ceux qu’aiment ça.” COLUCHE, Sois fainéant.
-“L’oisiveté est la mère de la philosophie.” Thomas HOBBES, Léviathan (1651).
-“Paresse : habitude de se reposer avant la fatigue.” Jules RENARD, Journal.
-“Si tu veux avoir un peu de temps, ne fais rien.” Anton TCHEKOV, Carnet de Notes.
-“C’est pour parvenir au repos que chacun travaille ; c’est encore la paresse qui nous rend laborieux.” ROUSSEAU, Essai sur l’origine des langues.
et bonne année 2009 à vous tous!!
Moi j’ai une solution reelle, accessible avec un bac +2 et 10ans devant soi et une énorme motivation,
bosser dans la finance en Suisse Monaco ou Luxembourg pendant 10ans.
avoir le job ne demande que de la motivation car rien ne s’apprend à l’école, on est employé de bureau on tape des heure devant un écran on met des chiffres dans des cases, c’est pas passionnant, il faut y sacrifier des journées entières, eh oui il faut perdre des jours de vie pour atteindre l’objectif tant convoité..
le salaire moyen net sur 12 mois et sur une carrière de 10 ans doit se situer aux alentours de 3000 net d’impôt par moi
il faut compter 300 euros de logement pour un pe tit sudio 100euros de frais électrique et chauffage 70 euros d’abonnement mensuel à la sncf pour le trajet, 150 euros de bouffes, et 200 en diver, soit des charges de 820 euros/mois et donc 2180 euros d’économie mensuelles, sur dix ans + interêt à 3% en moyenne on arrive à 308 000 euros qu’on aura pris soin de placer dans le pays de travail car le secret bancaire sera important pour la suite
alors on arrête tout on démissionne du cdi et on prend un cdd facile à avoir avec l’expérience on peut même viser un poste à petites responsabilités pour gonfler les derniers salaires.
Un cdd de 4 mois mini à la fin duquel on ne resigne pas!!
et voila on vit sans travailler
pourquoi?
car en ne continuant pas son cdd on va d’abord toucher 23 mois de chômage à 54 pourcents du dernier salaire brut soit presque 2000 euros
je ne considere pas ces sommes dans mes calculs on va considérer que ca va pallier aux éventuels gros problemes rencontrés jusque la cote épargne
24 mois plus tard on est au RSA et on touche alors environ 400 euros mensuel + aide au logement, car on va pouvoir se permettre un plus grand logement dans le sud de la France car au RSA (ou RMI pour les nostalgiques lol) on a le droit aux APL au maximum donc le loyer reste très modérer sans compter les réductions EDF transport, pour la santé tout est couvert grace à la CMU, les enfants seront boursiers à l’échelon max…
voila ce à quoi on a droit en france, ce n’est pas suffisant pour vivre une retraite paisible et sereine et c’est là qu’interviennent les 308 000 euros, à un rendement de 2.5 par an (c’est un minimum le reste des intérêts devant mettre le capital à l’abri de l’inflation) on touche par mois 640 euros que l’on ne déclare pas car on les retire en liquide de temps en temps en Suisse à Monaco ou Luxembourg
donc rien qu’avec le rsa + intérêt on dépasse déjà les 1000 euros et si on ajoute à ça les autres aides dont j’ai parlé au-dessus on arrive au salaire mensuel d’un français moyen soit environ 1500 euros tout en ayant tjs 308 000 euros de côté auquel il ne faudra en theorie jamais toucher
c’est donc possible mais il faut pouvoir être très économe en supportant de ne pas vivre le même train de vie que ses collègues de travail pendant les 10 premières années, ne jamais faire d’excès, car tout excès entraînera une prolongation de la durée de travail, résister au froid l’hiver car éviter tout type de sortie pouvoir se complaire avec le strict nécessaire
C’est bien vu mais la question peut etre encore plus importante c’est :
que faire apres ces fameux 10-12 ans ? a part glandouiller ou apprendre telle ou telle chose, vivre sans avoir le sentiment d’erte productif d’une maniere quelconque est-ce que ca suffit ?
« vivre sans avoir le sentiment d’erte productif d’une maniere quelconque est-ce que ca suffit ? »
Deja, 1) pourquoi pas ? C’est pas parce que ca vous défrise que ca manque autant que ca à tout le monde. Par exemple, je ne supporterais pas de vivre sans culture et sans musique. Et bien il y a des milliers de personne qui s’en passent…
Et 2) travailler ce n’est pas etre productif (vous voulez des exemples ?)
ne pas travailler ce n’est pas ne pas etre productif
on peut etre productif… de bonheur, de musique, de beauté, de bonne humeur
pour soi, pour les autres
Ne pas savoir que faire de son temps et de sa vie lorsqu’elle n’est pas dictée par la societe/le travail, considérer que glandouiller et apprendre sont des activités sans interet, VOILA qui est désolant…
Autrement dit, il faut… travailler beaucoup.
Oh, Mon dieu !
Si on travaille c’est parce que on tien a notre confort.
On peut vivre, sans travaillé toutes notre vie et être libre…
Si votre but et d’amasser de l’argent pour subvenir aux besoin du petit, avoir un bien immobilier, une décapotable, …
Alors oui,C’est sur vous allez travailler toute votre vie 😉
Si seulement les gens avaient un peu d’esprit pour ne pas se laisser bouffer par cette société matérialiste et Monotone.
Monotone, à voir. En ce qui me concerne, je suis opposé à la société actuelle, ce qui me place en faveur du matérialisme.
Il y a des exception bien sur est heureusement qu’il y en ait, mais ne connait tu pas des personne qui autour de toi sont du genre « je veut un mari est des ENFANTS » ce qui les propulse dans la monotonie « métro, boulot, dodo » est tout cela pour nourrir est élevée leurs enfant, je parle bien sur d’une personne ayant un revenu moyen … mais une personne ayant un revenu moyen peut très bien vivre sans travaillé ou tout du moins travaillé juste pour s’offrir des chose matériel ce qui n’est pas un mal bien sur ce qu’il lui laisse beaucoup plus de temps pour ces loisir ces amis qui si ils ne sont pas rentrés dans ce cercle vicieux auront une vie hors orme 😉
En somme pour vivre libre il faut être un peut égoïste mais bon on a qu’une vie, et il faut en profité au maximum.
Perpétuer ses gènes, c’est avoir un but dans la vie et marquer de son empreinte l’éternité (ou à tout le moins une partie de l’avenir), donc je ne vois pas bien en quoi ce serait une activité négligeable ? Et travailler le moins possible pour se consacrer à soi-même n’est pas égoïste: pour moi l’égoïsme c’est vouloir pour soi-même ce qu’on refuse aux autres, et certainement pas faire ce qu’on souhaite à tout le monde. Par ailleurs il n’y a pas de contradiction entre égoïsme et altruisme.
Mais on est d’accord sur le fond: ils sont peu, ceux qui souhaitent accomplir quelque chose pour affirmer leur existence. Trop peu à mon goût.
Et oui, la génération complètement paumée, c’est vous et nous aussi par la même occasion, t’as oublié un cas de figure, ceux qui ont la chance à leurs côtés et qui arrivent à leurs fin tu ne sais comment, qui ne travaillent pas, voir qui n’ont jamais travaillés de leurs vie,qui sont nés avec une cuillère en or massif dans leur bouche de nouveau né de luxe et au final se retrouvent là ou jamais ils n’auraient imaginés se retrouver (enfin ça c’est rare, mais sa existe)un exemple Sarkozy.
Toujours est-il que maintenant il n’y a plus aucune diversité, comme tu dis
les jeunes de today ne veulent que la facilité et marchent a l’opportunité, et la plupart attendent la bouche ouverte qu’on leurs dépose tout gentillement leur “dû”. Pour être “in” faut être dans la pub, dans l’art, dans le cinéma (qui fait partis de l’art aujourd’hui je pense) tout cela à grand coup de médiatisation…
La faute à qui? Génération d’assisté tu vous me dire, mais encore? Bonne question. (Pas le temps d’y réfléchir lol)
(PS: sa faisait longtemps que je n’avais pas commenté ton blog,enfin il est toujours aussi peu réaliste et toujours autant ennuyeux)
J’ai lu ton article et je vois que tu ne fais pas la différence entre travail et salariat. Parce que moi je la fais.
Le travail est une activité, qui, si elle te plaît, permet de t’épanouir, de te développer…
Le salariat est l’immondice qui représente bien la perversion de nos sociétés.
Toutes les sociétés ont (eu) le culte de la production, le culte du « faire pour être ». On dirait que les hommes veulent se prouver qu’ils existent en produisant quelque chose.
Le salariat, est un poison, il pervertit/annihile nos talents.
En ce sens, capitalisme et marxisme sont semblables. Les deux idéologies défendent la production de X ou Y.
Pour ma part, j’aime le travail et je pense que le salariat est un gros mot.
oui bien sur que ca suffit, il faut juste etre de nature zen et ca passe tout seul, et puis franchement, meme tres franchement le sentiment detre productif cest vraiment le dernier de mes soucis, le boulot jy vais pour le fric uniquement, et mon employeur memploi pour mon boulot uniquement, il ny a aucune médaille a gagner, cest donnant donnant, jusqua ce ke lun des deux en ai assez, et lorsque c’est le cas il suffi dallumer la tv pour voir ke des sentiment il ny en a pas cote employeur..
j’adore la conclusion.
Cela dit on peut vivre sans travailler (dans le sens de « emploi contre argent ») ou en travaillant juste ce qu’il faut et organiser sa survie par d’autres moyens : en cultivant sa propre nourriture par exemple. ça aussi c’est du boulot, mais au moins ce boulot là, on peut dire qu’il nous nourrit.
haaaa la liberté on en rêve tous.