Le droit opposable au logement expliqué aux candides
mercredi 3 janvier 2007 Un commentaire
Ca y est, le « droit au logement » va devenir opposable. Qu’en est-il pour le français lambda ? Quels vont être les effets de cette mesure ?
Sachant que l’état ne dispose jamais que de ce qu’il arrache par la force aux citoyens, d’où croyez-vous que les logements « opposables » vont venir ?
Il ne faut pas se leurrer, le « droit opposable » au logement n’est rien de moins que la légalisation absolue de la « réquisition » forcée, mais cette fois perpétrée directement par l’état « pour votre bien »: au propriétaire de logement, la municipalité désormais armée en conséquence va pouvoir demander « Peste ou choléra? » (réquisition forcée, ou dépossession par surcroît d’impôts pour payer les pénalités ?)
Dans la pratique, cela ne fera pas apparaître par magie des logements en quantité suffisante, et le problème du logement en France ne sera pas résolu. Est-ce que cette mesure va inciter, ou ne serait-ce que simplement permettre de construire des logements (dans un pays où règnent sans partage POS et autres codes de l’urbanisme, où les municipalités disposent de toute latitude pour entraver les entrepreneurs et sont idéologiquement opposées aux profits faits sur les terrains) ? Non, pas une seconde. Est-ce qu’elle va réduire le prix des logements ? A court terme, cela ne fait aucun doute: les propriétaires, menacés en permanence de saisie arbitraire inopinée, vont vendre très vite. D’ailleurs, je pense que c’est l’effet recherché par nos politicons. A long terme par contre, cela fait encore moins d’incitation à construire et investir dans l’immobilier, et donc encore moins de logements au final…
La situation ultime, où notre pays se précipite en se félicitant à coup de reportages festifs et citoyens, c’est une nationalisation forcée des logements, à plus ou moins long terme, avec la bénédiction de chaque électeur qui bénéficiera du programme aux dépens d’un autre.
C’est la spoliation façon Koulaks russes, appliquée à l’immobilier français.
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